Théâtre de l'Atelier
Charles Dullin est né le 8 mai 1885 à Yenne (hameau du Châtelard) "dans un château de conte de fée et fut élevé "dans un milieu farfelu et poétique" écrivit Alfred Simon. D'abord destiné à la prêtrise, il fut envoyé au collège Petit Séminaire de Pont-de-Beauvoisin d'où il s'enfuit.
Il fit ses débuts dans la vie active à Lyon où il fut, entre autres, clerc d''huissier. A cette époque, il se lia d'amitié avec Henri Béraud et Albert Londres. Avec eux, il "montera" à Paris. Dans la capitale, il ne rencontre d'abord que la faim et la misère. On ne luis propose que de petits rôles qui ne paient pas. Son premier cachet est de 60 francs
On le voit au "Lapin agile", ce<cabaret montmartrois où sont passés tant d'artistes inconnus ou devenus célèbres. Il y récite des vers. Roland Dorgelès a décrit cette période dans son "Bouquet de Bohème". C'est là que Dullin rencontre Robert d'Huissières, directeur du Théâtre des Arts qui lui offre le rôle de SmerdiaKov dans "Les frères Karamazov", un personnage démoniaque avec lequel il remporte un triomphe. Il est lancé. C'était en 1911.
En 1912, Dullin joue à l'Odéon alors dirigé par Antoine. En 1913, il entre au Vieux-Colombier, dirigé par Jacques Copeau. L'année suivante, c'est la guerre. Pour les soldats au repos, il organisera des spectacles.
En 1917, il part en tournée en Amérique avec Copeau. Revenu en France, on le retrouve avec Firmin Gémier au cirque d'hiver et à la Comédie Montaigne. Mais depuis longtemps, Dullin caresse le désir de fonder une école. Il réalise son projet en 1921 : l'Atelier naît. C'est d'abord le nom d'une équipe d'artistes qui va s'installer au théâtre Montmartre qui devient Théâtre de l'Atelier. Mais il veut découvrir des talents nouveaux, de jeunes auteurs, capables de rompre avec des formules quelque peu usés. C'est un novateur, un esprit hardi et téméraire.
Des pièces sont jouées avec seulement des succès d'estime; d'autres ont lieu dans une atmosphère d'hostilité et de méfiance. Périodiquement, certains annoncent la fermeture de l'Atelier. Dullin dérange. Impassible, il continue à mettre au point ses spectacles jusqu'à ce qu'enfin le succès digne de lui vienne lui sourire.
Il crée entre autre autres, Chacun sa vérité et La volupté de l'honneur (qui révèlent Pirandello au public français); La Paix d'Aristophane; Jules César, Richard III et le Roi Lear de Shakespeare; Tsar Lénine de François Porché; Volpone de Stefan Sweig et Jules Romains; Le Faiseur de Balzac; La Marâtre, Voulez-vous jouer avec moa? de Marcel Achard, Les Mouches de Sartre; Village d'André de Richaud, etc, etc.
Il fit ses débuts dans la vie active à Lyon où il fut, entre autres, clerc d''huissier. A cette époque, il se lia d'amitié avec Henri Béraud et Albert Londres. Avec eux, il "montera" à Paris. Dans la capitale, il ne rencontre d'abord que la faim et la misère. On ne luis propose que de petits rôles qui ne paient pas. Son premier cachet est de 60 francs
On le voit au "Lapin agile", ce<cabaret montmartrois où sont passés tant d'artistes inconnus ou devenus célèbres. Il y récite des vers. Roland Dorgelès a décrit cette période dans son "Bouquet de Bohème". C'est là que Dullin rencontre Robert d'Huissières, directeur du Théâtre des Arts qui lui offre le rôle de SmerdiaKov dans "Les frères Karamazov", un personnage démoniaque avec lequel il remporte un triomphe. Il est lancé. C'était en 1911.
En 1912, Dullin joue à l'Odéon alors dirigé par Antoine. En 1913, il entre au Vieux-Colombier, dirigé par Jacques Copeau. L'année suivante, c'est la guerre. Pour les soldats au repos, il organisera des spectacles.
En 1917, il part en tournée en Amérique avec Copeau. Revenu en France, on le retrouve avec Firmin Gémier au cirque d'hiver et à la Comédie Montaigne. Mais depuis longtemps, Dullin caresse le désir de fonder une école. Il réalise son projet en 1921 : l'Atelier naît. C'est d'abord le nom d'une équipe d'artistes qui va s'installer au théâtre Montmartre qui devient Théâtre de l'Atelier. Mais il veut découvrir des talents nouveaux, de jeunes auteurs, capables de rompre avec des formules quelque peu usés. C'est un novateur, un esprit hardi et téméraire.
Des pièces sont jouées avec seulement des succès d'estime; d'autres ont lieu dans une atmosphère d'hostilité et de méfiance. Périodiquement, certains annoncent la fermeture de l'Atelier. Dullin dérange. Impassible, il continue à mettre au point ses spectacles jusqu'à ce qu'enfin le succès digne de lui vienne lui sourire.
Il crée entre autre autres, Chacun sa vérité et La volupté de l'honneur (qui révèlent Pirandello au public français); La Paix d'Aristophane; Jules César, Richard III et le Roi Lear de Shakespeare; Tsar Lénine de François Porché; Volpone de Stefan Sweig et Jules Romains; Le Faiseur de Balzac; La Marâtre, Voulez-vous jouer avec moa? de Marcel Achard, Les Mouches de Sartre; Village d'André de Richaud, etc, etc.
Le Joueur d'échecs
Le cinéma a conservé Dullin vivant. "Toutes les figures, écrit Jean Sarment, que Dullin a imposées à la curiosité frémissante ou amusée du public des salles obscures, en les marquant d'un relief implacable et d'une saisissante véracité, lui font le plus grand honneur."
Plusieurs de ces films sont édités en DVD. Au temps du "muet", Dullin tourne dans L'homme qui vendait son âme au diable (1920) de Pierre Caron; Les trois mousquetaires (1921) de Henri Diamant-Berger; Le miracle des loups (1924) et Le Joueur d'échec (1927) de Raymond Bernard; Maldone (1927) de Jean Grémillon.
En 1933, Dullin tourne son premier film parlant : Les Misérables de Raymond Bernard; Volpone (1939) de Maurice Tourneur; Salonique, nid d'espions de G.W. Pabst; Le briseur de chaînes (1941) de Jacques Daniel-Norman; Quai des orfèvres (1947) de H.G Clouzot; Les jeux sont faits (1947) de Jean Delannoy.
Charles Dullin est décédé le 11 décembre 1949.
Plusieurs de ces films sont édités en DVD. Au temps du "muet", Dullin tourne dans L'homme qui vendait son âme au diable (1920) de Pierre Caron; Les trois mousquetaires (1921) de Henri Diamant-Berger; Le miracle des loups (1924) et Le Joueur d'échec (1927) de Raymond Bernard; Maldone (1927) de Jean Grémillon.
En 1933, Dullin tourne son premier film parlant : Les Misérables de Raymond Bernard; Volpone (1939) de Maurice Tourneur; Salonique, nid d'espions de G.W. Pabst; Le briseur de chaînes (1941) de Jacques Daniel-Norman; Quai des orfèvres (1947) de H.G Clouzot; Les jeux sont faits (1947) de Jean Delannoy.
Charles Dullin est décédé le 11 décembre 1949.
le Dimanche 30 Août 2009 à 22:52